À un certain âge, il n’est pas rare de se préoccuper de la transmission du patrimoine à ses enfants ou à ses proches. Par générosité, il est parfois tentant de transmettre son héritage précocement à ces personnes, sans réfléchir. Pourtant, si vous voulez anticiper votre succession, il vous faut penser à l’avenir pour limiter les conflits et éviter les déconvenues. Voici nos conseils pour bien préparer sa succession.
Bien préparer son héritage : les règles d’or à suivre
– L’anticipation : l’essentiel est de prévoir ! À chaque âge, posez-vous ces questions : qu’arriverait-il si je mourais aujourd’hui ? À qui reviendrait mon héritage (à mes enfants, un bien-aimé, un ami ou à une association) ? Cette répartition me satisfait-elle ? Si non, comment y remédier ? Cette anticipation est à faire à chaque changement de vie personnelle (mariage, naissance…) ou professionnelle (création d’entreprise, retraite…).
– Bien définir ses priorités : c’est la règle numéro 2. Avant chaque prise de décision, réfléchissez à vos objectifs : souhaitez-vous avant tout protéger vos proches ou vous mettre à l’abri du besoin ? Que souhaitez-vous laisser et à qui : des dons d’argent, un bien immobilier ou un droit d’habiter ? Ces priorités sont ensuite à coupler avec la recherche d’allègements fiscaux.
– Vous devez également prévoir une donation-partage pour ménager la paix familiale. En effet, l’ouverture d’une succession est bien souvent source de conflits entre les héritiers. Pour éviter cela, envisagez la donation-partage si votre patrimoine vous le permet bien sûr. Celle-ci vous permettra de transmettre une part égale de votre héritage à tous vos héritiers.
Préparer son héritage sans s’appauvrir
À la différence d’un testament ou des clauses d’un contrat d’assurance-vie qui sont modifiables à tout moment, une donation est irrévocable, sauf entre époux. Il existe toutefois des solutions alternatives pour préparer son héritage sans se déposséder totalement : les donations avec réserve d’usufruit comme le droit d’habiter et de louer, l’achat d’un bien avec vos enfants auprès d’une société civile immobilière (SCI).
Il faut également assurer un pécule à ses poches en souscrivant une assurance décès, une garantie des accidents de la vie (GAV)… Certains de ces contrats prévoient le versement d’un capital en cas de décès accidentel et/ou toutes causes. Vous pouvez également prétendre à un soutien financier appréciable en cas de coup dur.
Préparer sa succession : ce qu’il ne faut pas faire
Il est déconseillé de rédiger seul son testament, même si c’est tout à fait possible. Le recours à un notaire est indispensable pour éviter de prendre des dispositions incompréhensibles ou contraires à la loi (inapplicables), comme la privation de l’un de vos enfants de sa part d’héritage.
Néanmoins, il ne faut pas se précipiter pour engager le premier notaire venu. Le choix du notaire auquel vous allez confier la succession ne doit pas être pris à la légère, car cela est irrémédiable. Dès que les héritiers donnent au notaire le feu vert pour procéder à l’ouverture de la succession, aucun autre ne peut reprendre le flambeau à sa place. En bref, ne vous trompez pas de notaire !